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Cloud Computing et SaaS

Quelques définitions simples

  • Cloud computing : utilisation de ressources dont la partie logistique (localisation, moyens mis en oeuvre, etc.) n'est plus du tout du ressort (ni parmi les préoccupations) de l'entreprise utilisatrice, c'est une externalisation de la partie infrastructure, le modèle économique est basé sur "on paie suivant l'utilisation", il devient possible de changer à la volée l'espace alloué, la puissance de calcul, la bande passante allouée, ..., pour faire par exemple face à des charges importantes mais temporaires.

  • SaaS, Software as a Service : pour simplifier, un traitement de texte n'est plus un logiciel que l'on installe sur sa machine, il devient un service que l'on utilise en ligne au même titre que la consultation de pages Web, il y a donc un parallèle avec le Web 2.0 et des RIA (Rich Internet Application) en général, dont le but est d'offrir des "logiciels" en ligne, le modèle économique est le même que pour le Cloud computing, une entreprise n'achèterait plus de licence mais serait facturée suivant le temps d'utilisation du service

  • D'un point de vue purement économique, le but est de faire payer la consommation de ressources et de services comme une consommation électrique, l'utilisateur ne se souciant plus du tout de l'installation par exemple d'une nouvelle version de logiciel ou d'un patch correctif

  • L'association Cloud Computing et SaaS est considérée comme une nouvelle révolution de l'informatique car cela implique d'énormes changements collatéraux : abandon du PC (déjà en perte de vitesse depuis plusieurs années) et migration vers des terminaux simplifiés et souvent mobiles et de larges bandes passantes pour assurer un bon niveau d'utilisation des services

Avant propos (qui n'engage que l'auteur)

  • Effet de mode ? : contrairement à des technolgies commes les Web Services (!) qui ne constituaient qu'un mauvais brouillon des évolutions à venir, le succès (ou plutôt l'imposition) du couple Cloud Computing et SaaS semble inéluctable car il va de pair avec un nouveau modèle économique qui est en fait une continuité logique dans le monde de l'informatique, l'étape de banalisation de l'informatique, les entreprises comme les particuliers ne se souciant plus du tout (ou presque) des aspects techniques (l'interface utilisateur n'est plus qu'un navigateur qui permet de rechercher et d'accéder des services, plutôt qu'un disque dur externe ou un clé USB on paie un espace de stockage suivant l'utilisation (ce qui est déjà possible mais qui reste relativement marginal pour l'instant), la notion de licence n'existe plus et est remplacée par une facturation à l'utilisation (temps et/ou débit, éventuellement par système de forfait))

  • On peut faire un parallèle avec les bouquets de chaînes de télévision, il y aura sans doute des bouquets de services (bureautique, stockage, etc.)

  • Les principaux acteurs de l'informatique s'y intéressent de très près, en particuliers ceux (Google, ...) qui ne vivent pas de l'ancien modèle économique basé sur les licences (Microsoft, ...).

Les aspects liés à la sécurité (des données et des accès)

  • La partie sauvegarde et disponibilité des données est un point intéressant pour les entreprises car cela les décharges complètement de ces aspects pas toujours facile à maitriser surtout dans les petites structures. Il y a pas mal de commentaires sur le risque de perte de données au niveau des fournisseurs de service mais étant données les infrastructures mises en oeuvre par des sociétés comme Google avec de multiples centres de données et l'utilisation de systèmes de réplication efficaces, le risque semble finalement très réduit et inférieur à une sauvegarde des données par les utilisateurs eux-mêmes.

  • Par contre l'aspect confidentialité pose lui plus de problème, jusqu'à présent des sociétés comme Google, Yahho ou Microsoft hébergent déjà des centaines de millions de comptes mails mais avec les services en lignes les données seront dans bien des cas beaucoup plus sensibles : comptes clients, état des finances de l'entreprise, etc. Le problème de l'Intelligence Economique se pose d'autant plus que les acteurs majeurs du Cloud Computing et du SaaS seront sans doute en grande majorité américains dans un premier temps.

Impacts envisageables à moyen terme au niveau des entreprises (à compléter)

  • Forte réduction des dépenses matérielles, utilisation de terminaux simplifiés

  • Baisse des développements "propriétaires" au niveau des entreprises et utilisation croissante de services adaptables facilement aux besoins

  • Contraction des services informatiques, l'externalisation est réalisée de facto, l'informatique devient une dépense "courante"

  • ...

Au niveau du CDS ? du VO? de la recherche en général ? (à compléter)

  • Ordre de grandeur : les futurs centres de ressources (données, services et calcul) seront, pour l'informatique, le pendant des centrales de production d'électricité, le ticket d'entrée est actuellement estimé à environ 1 milliard de dollars (ce qui est très réaliste, c'est dans doute ce que Google investit déjà lors de la construction d'un nouveau centre de données)

  • Avec l'évolution des bandes passantes on peut légitimement se demander si dans 5 à 10 ans, il sera souhaitable ou même "possible" d'héberger nos propres serveurs (politique du labo, du CNRS, de l'UDS ??) de données ainsi que nos services.

  • L'aspect confidentialité des données n'est pas très important en ce qui nous concerne, par contre la partie haute disponibilité - rapidité des services est primordiale. Avec l'évolution des infrastructures, celle-ci devrait finalement dépendre du niveau de service acheté.

  • Pour un service comme VizieR, il ne serait plus nécessaire de remplacer régulièrement la partie matérielle, il suffirait de louer un espace de stockage, un niveau de service, le coût final dépendrait de l'utilisation des services. Dans le cas de services ouverts comme VizieR on peut s'interroger sur la notion de paiement à l'utilisation car cela intègre les accès des professionnels, des amateurs, des curieux, etc. Quel sera le coût si quelqu'un télécharge ou plutôt fait migrer plusieurs TB de données d'un espace vers un autre (il semblerait que Google ne fera pas payer les transferts intra centre de données) ?

  • VizieR et Simbad sont déjà des services en ligne au niveau de l'interface utilisateur, une évolution vers du SaaS est donc facile

  • Pour un service comme Aladin, il y a la partie serveur qui peut être globalement traitée comme les parties serveurs de VizieR et Simbad, par contre le client Aladin est écrit en Java. Les technologies pour offrir du SaaS existent déjà comme Flash-Flex, Silverlight, etc... Sun essaie actuellement de redonner vie à JavaFX mais pour beaucoup cela ressemble plus à un essai de rajeunissement des applets qu'à une véritable technologie d'avenir. Il sera sans doute possible de faire évoluer positivement des logiciels "standalone" écrit dans des langages comme Java vers du SaaS moyennant sans doute une refonte modérée.

  • Des développements comme le portail du CDS vont dans le sens du SaaS à partir du moment où ils commencent à intégrer des outils comme SimPlay par exemple et pourront à l'avenir évoluer vers des fonctionnalités proches d'un outil standalone. La possibilité pour les utilisateurs de stocker des données en lignes va également dans ce sens. Au niveau du stockage de données, les architectures type iRODS seront peut-être amenées à évoluer vers l'utilisation de ressources de stockage hors CDS (type Amazon). Cette option résout une partie des problèmes liés à la scalabilité du service. Plus généralement, au niveau VOSpace, il sera sans doute difficile de financer de grands espaces de stockage destinés à la communauté. Mais le fait de recourir à des solutions Cloud implique tout de même que quelqu'un finance le stockage bien qu'une mutualisation soit sans doute plus aisée à mettre en oeuvre dans ce cas.

  • Pour tempérer tout cela, dans le domaine du Cloud computing il y a les notions de Private Cloud (cas d'une organisation qui souhaiterait préserver conserver une partie de infrastructure pour les données sensibles par exemple) et de Public Cloud (sans doute le cas général, grand public et informatique low cost pour beaucoup d'entreprises de taille non critique). Cela soulève à notre niveau pas mal d'interrogations : le nuage privée se situera-t-il au niveau de l'université, sera-t-il tout de même externalisé, etc...

Quelques essais envisagés au CDS

  • Dans le contexte des services : étudier les technologies existantes, évaluer les possibles apports à court et moyen terme

  • Dans le contexte VO : création d'un prototype permettant un accès via la version 2.0 du protocole VOSpace

  • etc.

Quelques liens

  • DuraSpace, pour le thème "Data Preservation in the clouds"

Quelques remarques pas toujours pertinentes glanées ça et là

  • But the difference is ALL the computing will be does with the "cloud". Their won't be PC's anymore. Just dumb terminals.

  • If you need an internet connection and a remote server does that not mean, by definition that you need hardware. My definition of cloud computing all encrypted data in the atmosphere as microwave radiation or "signal" never resting in a server but being constantly transmitted so that there are a fairly limited number of servers. But then again I'm just a cleaner

  • Well if you listened about what they are talking about retard is that cloud computing is the next phase of the internet making it EASIER and FASTER to access unlimited amounts of information. I put in caps so it would be simpler for you to understand. seriously though people are so intimidated by computers.

  • etc, etc.

Cloud privé, des solutions libres ? Essai d'Ubuntu Enterprise Cloud.

  • Ce sont les logiciels libres qui sont à l'origine des solutions de Cloud Computing les plus visibles. Par exemple Amazon se base sur Xen, la plus connue des solutions libres de virtualisation. Par ailleurs, c'est Amazon qui fournit l'API la plus répandue, Amazon EC2, qui, elle, n'a que sa disponibilité de libre. Beaucoup de solutions ont toute fois fait le choix d'utiliser cette API, c'est le cas d'Ubuntu.

  • Depuis sa version 9.04 (d'avril 2009, donc), Ubuntu fournit des paquets installables facilement pour mettre en place une solution de Cloud privé. Et depuis octobre 2009 (Ubuntu 9.10), le Cloud est disponible dès l'installation de la version serveur. Cette installation est d'une facilité presque déconcertante. Démarrage sur le CD, deux ou trois pressions sur la touche entrée et les jeux sont faits.

Cependant Ubuntu Enterprise Cloud se contente de mettre en place le "back-end". Car si l'installation est aisée, ce n'est pas le cas de l'utilisation. Seuls des outils en ligne de commande (par ailleurs totalement compatibles avec Amazon EC2) sont fournis. Ces derniers sont bien libres car provenant du projet Eucalyptus mais la documentation et surtout la facilité d'utilisation lui font cruellement défaut. Pour des interfaces plus évoluées, Ubuntu nous renvoie chez ses partenaires pour des solutions au moins aussi fermées qu'onéreuses ne permettant l'administration du Cloud que via des interfaces Web hébergées chez eux.

  • Certains prestataires de management de Cloud ont pourtant publié le code de leurs applications. Mais (attention, ce qui suit est une pensée certainement trop subjective) plus de façon à rassurer les clients que pour permettre leur installation à l'extérieur. Certaines solutions semblent plus honnêtes que d'autres comme Cloud 42. Cependant celle-ci est encore relativement jeune et si son utilisation avec les serveurs d'Amazon semble au point, le support d'Eucalyptus est loin d'être exempt de bugs.

  • En conclusion, si l'"informatique dans le nuage" semble être plus qu'un effet de mode, l'utilisation de solutions libres est d'ores et déjà possible mais pas sans heurts.

  • Avantages / Inconvénients :

  Cloud Computing  
  Public Privé Remarques
Disponibilité +++ ? (*) (*) Rien n'est prévu de base
Confidentialité - - (*) + + + (*) Pas le contrôle de nos données
Facilité mise en oeuvre +++ ++  
Facilité utilisation + + - - -  
Coût d'installation +++ - - (*) (*) dépend du matériel déjà présent
Coût d'utilisation - - - ++  
Topic revision: r3 - 2010-04-29 - AndreSchaaff
 
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